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Les Medina d'Amérique latine

Gaspar de Medina

[...] La branche de la famille Medina que nous allons étudier est celle issue de Diego, troisième fils de Gaspar de Medina, conquistador qui s’est installée en Argentine au XVIe siècle dans la région du Cuyo. Très fiers de leurs origines, les descendants de Gaspar ont toujours soutenu que leur famille était l’une des plus importantes et des plus anciennes de la péninsule sud-américaine. Ils en donnaient comme preuve l’existence d’une antique maison avec clocher appelée « Oratoire de Medina », située dans un village à deux heures de cheval de San Juan de Tucumán. Cette maison existe encore de nos jours.

 

« Il y eut des Medina qui furent lieutenant de gouverneurs, alcaldes, regidores, maîtres de camp ; et d’autres qui remplirent simplement les fonctions rurales d’alcaldes de la Santa Hermandad ou de capitaines de milices aux frontières. À côté de ceux qui devinrent de riches prélats haut placés dans la hiérarchie religieuse, il y eut d’humbles curés aux bénéfices dérisoires. À côté des grands encomenderos, il y eut des petits propriétaires. Mais même ceux qui par limitation personnelle ou pour n’importe quelle autre raison ne rendirent pas de services qualifiés à la Couronne, tous ils surent maintenir et transmettre à leurs fils, le sens de l’honneur et des traditions ».

 

[...] Gaspar de Medina fut toujours un fidèle de Francisco de Aguirre et se rangea immédiatement à ses côtés chaque fois que cela fut nécessaire. Quand Santiago del Estero se souleva profitant du fait que le conquistador avait des démêlés avec l’Inquisition, il vint à bout de la rébellion en faisant exécuter les meneurs.

Une autre fois, et cette fois-ci le merveilleux entre en scène, il sauva la vie du général lors d’une insurrection qui avait été provoquée par le cacique Gualán. Les défenseurs de San Miguel de Tucumán étant partis en expédition, celui-ci en profita pour attaquer la ville pendant la nuit du 28 octobre 1578, massacrant les habitants et mettant le feu aux maisons. On célébrait ce jour-là la fête des apôtres Simon et Jude et Medina bénéficia de leur aide pour repousser les agresseurs car ils envoyèrent des « tourbillons d’éclairs qui affolèrent les Indiens ». Ceux-ci s’enfuirent précipitamment et poursuit le chroniqueur, le père Francisco Charlevoix :

 

« Il est juste d’ajouter à ce miracle l’action de Gaspar de Medina, adjoint du gouverneur car il mata la révolte pratiquement seul ».

 

En tout cas, il tua le cacique de sa propre main. En remerciement, les apôtres furent déclarés patrons de la ville et le père Charlevoix ajoute que si les Indiens essayèrent plusieurs fois par la suite de la reconquérir, ils ne purent jamais y parvenir. [...]

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